Améliorer la qualité de l’air intérieur est un enjeu de santé majeur. Dans le logement ou dans les locaux publics, polluants et humidité sont des problèmes récurrents. Plusieurs actions permettent de les résoudre. Une bonne ventilation, l’élimination des COV, le contrôle de l’hygrométrie… On fait le point.
Sommaire
- Les enjeux de la qualité de l'air intérieur
- 5 conseils pour améliorer la qualité de l'air intérieur
- Aérer les pièces pour renouveler l'air intérieur
- Installer ou remplacer une ventilation mécanique contrôlée (VMC)
- Choisir des produits sans COV
- Privilégier les produits ménagers naturels
- Obtenir un taux d'humidité optimal dans le logement
- Pour en savoir plus
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Les enjeux de la qualité de l’air intérieur
D’après l’Observatoire de la qualité de l’air (OQAI) les français passent 85% de leur temps à l’intérieur d’un local abrité. Problème : l’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur, d’après le constat de ce même organisme missionné par les pouvoirs publics.
La cause ? La présence de polluants en tout genre dans la peinture, les isolants thermiques, les revêtements de sol ou encore les produits d’entretien. D’autres sources de pollution viennent dégrader la qualité de l’air ambiant : l’humidité et le monoxyde de carbone.
Un air intérieur dégradé est souvent à l’origine de nombreuses affections, notamment chez les personnes les plus vulnérables. Affections respiratoires, allergies, asthme, voire des maladies graves comme le cancer, peuvent découler d’une exposition prolongée à l’air pollué.
Pour garantir confort et bonne santé aux personnes à l’intérieur d’un bâtiment, il est essentiel d’assainir l’air ambiant. Cela permet, en effet, de respirer un air sain et ainsi éviter bon nombre de problèmes de santé.
5 conseils pour améliorer la qualité de l’air intérieur
Qu'il s'agisse d'une maison, d'un appartement ou d'un local public, des solutions existent pour obtenir un air intérieur plus propre. En fonction de la source du problème, ces actions sont plus ou moins simples à mettre en œuvre. Ainsi, le premier réflexe relève du bon sens et consiste à bien ventiler les pièces en ouvrant les fenêtres régulièrement.
Une autre solution concerne le bon choix et usage des produits ménagers, des revêtements de sols, plafonds et murs. D’autres mesures consistent à installer ou remplacer une VMC peu performante, diagnostiquer et éliminer les substances nocives si présentes (amiante, plomb).
Pour vous faciliter la tâche, nous avons recensé 5 conseils pour améliorer la qualité de l’air intérieur
- Aérer les pièces pour renouveler l'air
- Installer ou remplacer une VMC
- Préférer les produits sans COV ni formaldéhyde
- Utiliser à bon escient produits ménagers, encens et bougies
- Réguler l'hygrométrie pour obtenir un taux d'humidité optimal
Regardons à présent chacun de ces différents procédés dans le détail.
1. Aérer les pièces pour renouveler l'air intérieur
Renouveler l’air intérieur permet non seulement de se débarrasser des substances chimiques en suspension mais aussi des microorganismes présents dans l’air. Cette mesure figure d’ailleurs parmi celles préconisées dans le cadre de la lutte contre le virus de la Covid 19.
L’ouverture des portes et fenêtres est préconisée pour les maisons, appartements, bâtiments, locaux publics et lieux clos en général. Attention cependant en cas de présence d’enfants en bas âge. Dans ce cas, dotez vos ouvrants d’un dispositif de sécurité de type entrebâilleur.
- Ouvrez vos fenêtres ou portes, pendant plusieurs minutes, à différents moments de la journée. Cela permet d’évacuer l’air vicié de la pièce et de faire entrer l’air frais de l’extérieur.
- Ventilez ainsi votre salon, cuisine, salle de bains, vos chambres et pièces annexes.
- Adaptez cette action selon la saison. En été, faites-le tôt le matin ou en soirée afin de préserver le confort thermique. En hiver, pendant la journée.
- En l’absence de ventilation mécanique, vérifiez que vos fenêtres disposent d’ouvertures de ventilation. Dans le cas contraire, faites les ouvertures nécessaires et posez une grille d’aération.
- A défaut d’une VMC, installez une ventilation mécanique ponctuelle (VMP). Celle-ci fonctionne de manière autonome avec un moteur intégré ou par convection (courant d’air).
- Si vous êtes fumeur, préférez fumer toujours à l’extérieur.
- En cas d'utilisation d'un chauffage émetteur de fumées (au gaz, bois ou pétrole) veillez à laisser une fenêtre ou porte entrouverte. Cela évitera les problèmes liés à l'émission de monoxyde de carbone (CO).
- Lorsque vous appliquez de la peinture, poncez des boiseries, posez un papier peint ou tout autre tâche de bricolage, ventilez votre pièce.
2. Installer ou remplacer une ventilation mécanique contrôlée (VMC)
Afin de maintenir un niveau de qualité de l’air intérieur suffisant, il faut idéalement disposer d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC). Ce dispositif permet d’aérer le logement en permanence. De plus, certains types de VMC s’adaptent aux besoins en ventilation.
En cas d’aération défaillante, remplacer une VMC simple flux par une VMC double flux est une bonne option. Si cela s’avère irréalisable (configuration des lieux, budget), vous pouvez choisir une VMC simple flux hygroréglable. 3 types de ventilation mécanique contrôlée sont disponibles :
- La VMC simple flux autoréglable. Dispositif le plus répandu, il fonctionne à débit constant. La puissance d’aspiration peut être augmentée ou diminuée manuellement selon les modèles (généralement 3 vitesses de ventilation).
- La VMC simple flux hygroréglable : son débit s'ajuste selon l'hygrométrie des pièces. Elle peut adapter l'ouverture des bouches d'extraction (type A), ou réguler celles-ci plus les grilles d'aération (type B).
- La VMC double flux : ce dispositif comporte deux fonctions : refouler vers l'extérieur l'air intérieur, et aspirer l'air extérieur pour l'introduire dans la maison.
3. Choisir des produits sans COV
Choisissez vos peintures, revêtements ou panneaux à faible émission ou sans COV (composés organiques volatils). Pour ce faire, regardez l'étiquetage du produit qui va de A+ (émission moindre) à C (majeure émissivité de COV).
De la même manière, préférez du mobilier sans formaldéhyde. Cette substance est présente dans certaines colles utilisées dans la confection des pièces constitutives des meubles. La mention "sans formaldéhyde" garantit son absence.
Un autre indicateur, à l'instar des autres produits de la construction, est donné par l'étiquette "émissions dans l'air intérieur". Celle-ci affiche 4 notes : A+, A, B et C, la première étant attribuée aux produits qui ont le moins de COV, dont le formaldéhyde.
4. Privilégier les produits ménagers naturels
Les produits d'entretien domestiques sont des sources potentielles de pollution de l'air intérieur. Pour éviter qu'ils ne le deviennent, utilisez les produits conformément aux indications du fabricant. Notamment en termes de dosage, car c'est souvent le surdosage qui est à l'origine de la présence de gaz nocifs dans l'air ambiant.
Un autre moyen efficace de parer à ces nuisances est l'utilisation de produits naturels. Savon noir, bicarbonate de soude, produits naturels et astuces de grand-mère permettent de limiter l'usage de produits chimiques. N'hésitez pas à vous munir de ces différentes alternatives plus saines pour réaliser vos tâches ménagères.
L’utilisation d’encens, bougies et désodorisants d'ambiance est un autre facteur contribuant à la présence d'un air peu sain chez soi. Certains de ces produits contiennent des composés organiques volatils. Privilégiez des produits naturels de type huiles essentielles tout en limitant leur usage.
5. Obtenir un taux d'humidité optimal dans le logement
Le taux d'humidité est un paramètre important dans la lutte contre la pollution de l'air intérieur. En effet, une hygrométrie trop élevée est source d'inconfort. De plus, un air anormalement chargé en vapeur est synonyme de condensation.
La persistance des problèmes de condensation génère moisissures, porteuses de champignons et autres microorganismes néfastes pour la santé. Dans les cas les plus extrêmes, le logement peut rapidement devenir insalubre. Inversement, un air trop sec est tout aussi synonyme d'une dégradation de la qualité de l'air intérieur.
L'hygrométrie idéale se situe entre 35 et 65 %. En deçà, l'utilisation d'un humidificateur peut s'avérer nécessaire. Au delà, un déshumidificateur sera de la plus grande utilité. Ces appareils permettent de réguler le taux d'humidité pour le faire situer dans des valeurs optimales.
A noter que tant l'humidificateur comme le déshumidificateur permettent de régler ponctuellement un problème d'humidité. Cependant, ils ne peuvent pas se substituer au traitement des causes de l'excès ou de l'insuffisance de l'humidité : ponts thermiques, chauffage inadaptée, ventilation défaillante, mauvaise isolation thermique, etc.
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