Le bois est un matériau de premier choix pour construire les charpentes sur mesure, traditionnelles ou fermettes. Cependant, il faut prendre en compte plusieurs paramètres à l’heure du choix. Section, essence, résistance, taux d’humidité et classe de bois, autant de critères pour bien choisir son bois de charpente.
Sommaire
- Quel bois choisir pour réaliser une charpente ?
- Quelle section de bois pour charpente ?
- Classe d 'emploi et classe de résistance du bois
- Taux d'humidité : un critère essentiel
- Prévoir l'entretien du bois de charpente
- Pour en savoir plus
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Quel bois choisir pour réaliser une charpente ?
Plusieurs essences de bois sont utilisées pour réaliser les charpentes. Elles concernent très majoritairement des bois résineux, voici les essences plus couramment utilisées :
Ces résineux sont prisés en tant que bois de structure. Hormis le chêne et le châtaignier, les feuillus sont quant à eux préférés pour de la menuiserie intérieure. Ils sont néanmoins utilisés pour la confection de voliges. Le lamellé-collé peut aussi être utilisé en tant que bois structurel.
Son avantage est le fait qu’il est décliné en des longueurs bien plus importantes que celles des bois massifs. Le lamellé-collé est prisé en charpente industrielle. Il est possible de construire sa maison en ce matériau, cependant son coût est plus élevé que celui des bois traditionnels.
Quelle section de bois pour charpente ?
Le bois structurel est décliné en différentes sciages et sections de coupe autant pour les charpentes traditionnelles que pour les fermettes. Voici une liste des principales pièces de bois de structure utilisées pour construire des charpentes :
- Panne : pièce posée horizontalement, support des chevrons et de la couverture. Section : 100 x 300 mm.
- Madrier : pièce en bois scié de section rectangulaire comprise entre 75 x 205 mm et 105 x 225 mm.
- Bastaing : section rectangulaire entre 55 x 155 et 65 x 185 mm.
- Liteau : section rectangulaire comprise entre 18 x 35 mm et 30 x 40 mm.
- Volige : section rectangulaire dont le rapport des côtés est supérieur à 4 et l’épaisseur maximale est de 21 mm. Elle peut être utilisée comme support de couverture pouvant être chanlattée.
- Latte : section rectangulaire comprise entre 5 x 26 mm et 12 x 55 mm.
Classe d'emploi et classe de résistance du bois
La classe d’emploi du bois
La norme NF EN 335 définit la classe d’emploi du bois. Ce classement concerne la résistance du matériau à l’humidité. Il y a 5 classes de bois :
- Classe 1, utilisation en intérieur, le bois peut être en contact avec un taux d’humidité inférieur à 20 %.
- Classe 2, le taux d’humidité admis peut se situer occasionnellement au-dessus de 20 %.
- Classe 3, utilisation en extérieur, taux d’humidité admis régulièrement supérieur à 20 %.
- Classe 4, usage extérieur, taux d’humidité admis supérieur à 20 % en permanence.
- Classe 5, usage extérieur, contact permanent avec l’eau.
Les bois pour charpente sont protégés par la couverture. Ils sont à l’abri de l’eau, mais exposés à l’humidité. Pour cette raison, le bois de classe 2 est adapté pour réaliser une charpente.
La classe de résistance du bois
Les bois structurels commercialisés sont conformes à la norme NF EN 338 qui définit les classes de résistance mécanique. Parallèlement à ce classement, la norme NF B 52-001 régit un classement visuel. Ces classements déterminent l’aptitude du bois à une utilisation en structure.
Les classes de résistance sont indiquées par une lettre suivie d’un chiffre. Les lettres définissent le type d’essence ou de bois : C, pour les résineux, D pour les feuillus, GL pour les lamellés collés. Les chiffres correspondent quant à eux à la valeur exprimée en mégapascals (Mpa) du point de rupture du matériau en flexion.
On obtient ainsi les classements C30, C24, C18, pour les résineux et D30, D24 et D18 pour les feuillus. Le classement visuel lui, correspond à des critères visuels basés sur l’aspect du bois. Ces différents classements sont utilisés pour la commercialisation du matériau et pour dimensionner un ouvrage.
Le taux d’humidité : un critère essentiel
Le taux d’humidité est un critère à prendre aussi en compte. Il est spécifié dans le DTU 31.1 relatif à la charpente en bois. Il fixe la fourchette de taux d’humidité autorisée pour le bois de charpente entre 13 et 22 %. Cependant, ces valeurs sont à ajuster selon les régions et l’altitude.
Ce paramètre est aussi valable pour une charpente déjà en place. En effet, le taux d’humidité doit être régulièrement vérifié. Un taux d’hygrométrie élevé est un facteur de risque pour la stabilité de la charpente. Pour le contrôler, vous pouvez utiliser un petit appareil appelé hygromètre.
Prévoir l’entretien de la charpente
La charpente en bois doit être régulièrement entretenue. L’apparition de ponts thermiques, de la condensation, des moisissures, champignons et autres xylophages sont des risques à considérer sérieusement. Il est possible de traiter le bois de charpente face à ces pathologies du bois.
De même, la construction dans les règles de l’art et dans le respect des normes en vigueur, est un gage de sécurité, solidité et longévité pour votre charpente. Faire appel à un professionnel reconnu RGE et disposant d’une garantie décennale est la meilleure démarche à faire en ce sens.
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