Extérieurs ou intérieurs, à poser au sol ou sur les murs, les carrelages sont soumis à différents classements selon leurs caractéristiques techniques. Résistance à l’usure, au piétinement, indice de glissance pieds nus et chaussés ou encore finitions, focus sur les normes et classifications des carrelages.
Sommaire
- Les principales normes et classifications des carrelages
- L'indice de glissance
- Le classement UPEC
- L'échelle de MOHS
- Les classifications selon les finitions des carrelages
- L'entretien du carrelage
- Pour en savoir plus
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Les principales normes et classifications des carrelages
Les normes qui régissent les carrelages ont deux niveaux complémentaires : les normes françaises (NF) et les normes européennes (EN). A ne pas confondre avec le marquage CE qui est obligatoire à tous les produits en vente dans la Communauté européenne.
Ces normes imposent un cahier de charges à chaque catégorie de produit : résistance, sécurité, qualité, etc. En fonction de leurs caractéristiques, les produits destinés à être commercialisés sont soumis à une série de tests de conformité. Ces derniers sont assortis souvent par des classements.
Dans le cas du carrelage, les classifications sont les suivantes :
- Indice de glissance
- Classement UPEC
- Echelle de MOHS
Ces classifications obéissent à plusieurs normes telles que la XP-05 -011 pour l’indice de glissance. Il s’agit d’une norme française, inspirée des DIN 51 130 et DIN 51 097. Ces dernières sont des normes allemandes utilisées avant l’apparition en 2005 de la norme française.
L’indice de glissance
L’indice de glissance est à prendre en compte à l’heure du choix de votre carrelage. En effet, elle indique le degré d’adhérence des carrelages lorsque l’on marche dessus. Et ce, à deux niveaux :
- Indice de glissance pieds nus
- Indice de glissance pieds chaussés
Les critères de classification de la XP-05 -011 sont les mêmes que ceux des normes teutonnes. Il y a donc une équivalence entre celles-ci. Il convient d’ailleurs de connaître les deux car elles peuvent être annoncées indifféremment selon le fabricant. Regardons à présent de plus près ces normes.
L’indice de glissance pieds nus
L’évaluation des carreaux céramiques repose sur un test réalisé sur un plan incliné. Le sol est alors mis progressivement sur des angles d’inclinaison différents. Un opérateur avance ou recule pieds nus sur la surface d’essai. Celle-ci est recouverte d’une couche d’eau.
Le test s’arrête sur l’angle où l’opérateur ressent un début de glissade. Cette inclinaison est nommée angle limite. En fonction du carrelage testé, celui-ci est plus ou moins grand. Cette valeur est reprise dans le classement des différentes normes. Voici un tableau avec le classement des carrelages selon la DIN 51 097 (norme allemande) et la XP P 05-010 (norme française).
Norme DIN 51 097 |
Norme XP P 05-010 |
Glissance pieds nus : angle limite |
A |
PN 6 |
6° à 12° |
PN 12 |
12° à 18° | |
B |
PN 18 |
18° à 24° |
C |
PN 24 |
Egal ou supérieur à 24° |
L’indice de glissance pieds chaussés
Ce classement est défini selon la méthode qui détermine l’indice de glissance pieds nus. A la différence que l’opérateur avance et recule en étant chaussé sur une surface présentant une couche d’huile. Les angles d’amorce de glissade sont ainsi établis et repris par cette classification. Voici le tableau correspondant à la glissance selon la DIN 51 130 (norme allemende) et la XP P 05-010.
Normes DIN 51 130 et XP P 05-010 |
Glissance pieds chaussés : angle limite |
R9 |
6° à 12° |
R10 |
10° à 20° |
R11 |
20° à 27° |
R12 |
27° à 35° |
R13 |
Egal ou supérieur à 35° |
Le classement UPEC
L’UPEC est défini par le CSTB, le Centre scientifique et technique du bâtiment, un organisme public. Parmi ses missions, le CSTB est chargé de créer des labels de qualité, de certifier ou encore de définir les « règles de l’art » contenues dans les DTU (documents techniques unifiés).
L’UPEC regroupe 4 critères, chaque lettre en représente un :
- U : résistance à l’usure.
- P : résistance au poinçonnement
- E : résistance à l’eau et à l’humidité
- C : résistance aux produits chimiques
Chacune de ces lettres sont suivies d’un chiffre. Plus le dernier chiffre est élevé, plus le carrelage est résistant au facteur à risque désigné par la lettre qui le précède. La résistance aux agressions subies par le carrelage est pondérée par une échelle allant de 1 à 3 pour l'usure et le poinçonnement, et de 1 à 4 pour le comportement à l'eau et la résistance aux agents chimiques.
L'éventuelle présence de la lettre S indique une résistance accrue aux facteurs de détérioration ( chute d'objets, passage de chariots lourds, etc.).
L'UPEC en détail
Pour approfondir sur l'UPEC, le voici en détail pour la classification des produits :
Résistance à l'usure (U)
- U2 : locaux privatifs à passage normal (habitation).
- U2S : locaux privatifs à passage fréquent ou locaux collectifs à faible passage.
- U3 : locaux collectifs à trafic normal.
- U3S : indice intermédiaire avec une haute résistance à l'usure.
- U4 : locaux collectifs soumis à un fort passage.
Poinçonnement par mobilier statique ou mobile (P)
- P2 : locaux supportant du mobilier statique et mobile en usage normal.
- P3 : locaux supportant du mobilier statique et le déplacement fréquent de mobilier mobile.
- P4 : locaux supportant des charges très lourdes (mobilier statique, mobile et autres).
Résistance à l'eau (E)
- E1 : locaux secs avec présence occasionnelle d'eau.
- E2 : environnements humides et contact fréquent avec l'eau.
- E3 : contact avec l'eau en permanence.
Résistance aux agents chimiques (C)
- C0 : utilisation exceptionnelle de produits de nettoyage chimiques.
- C1 : usage occasionnel de produits chimiques pour le nettoyage.
- C2 : usage régulier de produits de nettoyage chimiques.
- C3 : utilisation fréquente de produits chimiques et corrosifs.
Les éléments indiqués ci-dessus apparaissent combinés dans la fiche produit des différents carrelages. Exemple : U2S P3 E2 C2. Cela constitue un critère de performance du produit à prendre en compte à l'heure du choix.
L’échelle de MOHS
Cette classification concerne la dureté des minéraux en général et s’applique aux carrelages. Elle a été créée en 1812 par un physicien allemand de même nom. Les carrelages sont classés sur une échelle de 1 à 10, 1 étant la moindre dureté et 10 la plus élevée.
Pour résumer, voici les niveaux de dureté, donc de résistance aux impacts et aux rayures des carrelages selon l’échelle de MOHS :
- 1 à 4 : faible résistance aux impacts et aux rayures.
- 5 à 7 : bonne résistance aux impacts et aux rayures.
- 8 à 10 : excellente résistance aux impacts et aux rayures.
Les classifications selon les finitions des carrelages
Les carrelages ont différentes finitions qui déterminent leur aspect. Elles définissent également le type de joints à utiliser notamment.
- Lappato, il s’agit d’une couche de vernis en surface appliquée aux carrelages en grès cérame. Ce procédé confère un rendu esthétique supérieur au carrelage.
- Semi-lappato, comme le précédent, à la différence que la couche de vernis est plus fine.
- Finition polie, le carrelage est traité par une polisseuse qui rend sa surface très lisse et régulière.
- Finition semi-polie, le polissage est plus léger. Le résultat est un carreau à l’aspect légèrement rustique.
- Bords rectifiés, ces carrelages offrent une plus grande régularité de surface. A la différence des bords non traités, ils autorisent la réalisation de joints plus fins.
Ces finitions rendent les carrelages plus esthétiques. Elles font naturellement grimper les prix et classent ces carrelages dans le haut de gamme. Leur aspect soigné les rend aptes à une pose murale, contrairement aux autres carrelages en grès cérame.
L’entretien du carrelage
Les carrelages ne demandent pas beaucoup d’entretien. Pour le nettoyage, utilisez un savon neutre ou du savon noir. Sachez également que les produits abrasifs et/ou chimiques sont à proscrire.
Les carrelages ont une durée de vie très longue. A contrario, les joints de carrelage se dégradent progressivement et ont une longévité moindre. Avec le temps, il est souvent nécessaire de remplacer les joints de carrelage sans pour autant toucher aux carreaux.
Il faut savoir également que les carreaux peuvent se fissurer voire se casser. Dans ce cas, il est souvent possible de réparer ou de remplacer les carreaux concernés sans avoir besoin de tout changer.
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