En l’absence de réseau d’assainissement collectif, il est nécessaire de faire un assainissement individuel. De l’étude de faisabilité ou étude du sol au choix du dispositif, voici les étapes à suivre pour choisir une micro station, une fosse septique ou fosse toutes eaux et l’épandage.
Sommaire
- Du projet au choix d'un assainissement non collectif
- Les étapes pour définir un assainissement individuel
- Faire une étude de faisabilité
- Choisir la fosse toutes eaux la plus adaptée
- Matériaux et dimensions pour une fosse ou micro station
- Equipements nécessaires à l'installation d'une fosse
- Choisir un système d'épandage adapté au terrain
- Pour en savoir plus
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Du projet au choix d’un assainissement non collectif
L’assainissement non collectif (ANC) est formé par les installations individuelles de traitement des eaux usées. Cela concerne les eaux vannes (toilettes) et les eaux grises (cuisine et salle de bains). Il exclut les eaux pluviales qui doivent faire l’objet d’un réseau de drainage à part.
La non présence d’un réseau public de collecte d’eaux usées est la condition pour pouvoir mettre en place un tel dispositif. Celui-ci implique en outre de traiter les eaux collectées pour les restituer, débarrassées de tout risque de pollution, par épandage.
Les étapes pour définir un assainissement individuel
Il faut suivre plusieurs étapes avant de choisir son assainissement individuel. En effet, mettre en place une fosse toutes eaux n’est pas un projet anodin. Voici les étapes à suivre pour choisir le dispositif adapté :
- Faire une étude de faisabilité
- Choisir le dispositif adapté
- Choisir le système d’épandage
Un réseau d’assainissement individuel bien réalisé est performant et sûr. Il doit en outre être en conformité en tout point avec la législation.
La non-conformité du dispositif peut conduire à une décision administrative d’obligation de mise en conformité ou de destruction.
Faire une étude de faisabilité
Qu’il s’agisse d’installer une micro station d’épuration, une fosse toutes eaux ou remplacer une ancienne fosse septique, il faut avant tout contacter le Service public d’assainissement collectif (SPANC).
Le SPANC vous informera des démarches à suivre, notamment la réalisation de l’étude de faisabilité, aussi appelée étude du sol. Celle-ci est à réaliser par un bureau d’études, lequel endossera les conséquences en cas d’une défaillance quelconque.
L’étude de faisabilité
Cette étude déterminera les points suivants :
- Conditions géologiques et environnementales
- Dispositifs compatibles avec la configuration des lieux
- Dimensionnement du dispositif à mettre en place
Avec ces éléments en main, il vous revient de choisir le moyen d’assainissement individuel le plus adapté à vos attentes. En fonction de votre choix, le professionnel réalisera un plan détaillé de l’installation et le soumettra au SPANC pour obtenir le feu vert.
Choisir la fosse toutes eaux la plus adaptée
En fonction des spécificités de votre projet, vous aurez le choix entre :
- Une fosse toutes eaux, appelée souvent encore fosse septique, par excès de langage. Il faut savoir, en effet, que depuis plus de vingt ans les fosses septiques ont été remplacées par les fosses toutes eaux. La différence étant que les anciennes fosses septiques traitent seulement les eaux vannes et que les actuelles fosses toutes eaux, les eaux vannes et les eaux grises.
- Une micro station d’épuration, dispositif plus compact et proposant un niveau de traitement plus performant. Ce moyen d’assainissement est parfois adopté pour les espaces plus exigus, là où la pose d’une fosse est trop contraignante ou impossible. Il peut aussi être choisi par ses performances, à condition de réaliser une installation électrique dédiée et d’accepter un entretien plus régulier.
Matériaux et dimensions pour une fosse ou micro station
La fosse doit être dimensionnée en fonction de l’utilisation du dispositif. La capacité se choisit en prenant en compte le nombre de pièces de l’habitation.
La contenance minimale d’une fosse septique est de 3 000 litres et correspond à 5 pièces. La contenance augmente de 1000 litres par pièce supplémentaire.
Avant d’acquérir votre fosse toutes eaux, prenez en compte les éventuels agrandissements futurs de votre habitation et dimensionnez votre fosse en conséquence.
Côté matériaux, vous avez le choix entre le béton et les matières plastiques. Les micro stations et fosses toutes eaux en polyéthylène sont les plus répandues. Elles sont plus chères à l’achat mais plus faciles à installer.
Les micro stations et fosses toutes eaux en béton sont plus adaptées à certains terrains instables et aux plus gros volumes, mais leur transport et pose sont plus contraignants.
L’étude de faisabilité indique quels matériaux sont admis en fonction de chaque configuration de terrain.
Equipements nécessaires à l'installation d'une fosse toutes eaux
Plusieurs équipements et accessoires pour fosse toutes eaux sont indispensables pour mettre en place un système d’assainissement non collectif, en voici quelques-uns :
- Séparateur à graisse, ce dispositif est posé en tête de réseau et capte les eaux savonneuses (cuisine et salle de bains). Il est à vidanger régulièrement.
- Tuyaux d'épandage, en PVC ou en polypropylène, ils peuvent être pleins pour l’acheminement et troués pour l’épandage.
- Regards, aussi appelés boîtes, on en distingue plusieurs types : regard de répartition, regard de collecte, regard de bouclage, ou encore regard de la pompe de relevage. Ils permettent d’accéder à l’installation pour sa maintenance.
- Extracteur, tout dispositif d’assainissement doit être ventilé. L’extracteur s’installe en sortie de ventilation. Il peut être statique ou éolien pour de meilleures performances.
- Rotator, il assure la même fonction que l’extracteur éolien, à la différence qu’il ne dépend pas du vent. Pour dépressuriser l’installation et donc en extraire l’air, il tourne grâce à un petit moteur.
- Géotextile, il s’agit d’une toile perméable à adapter à chaque ouvrage. Sa fonction est de protéger et de séparer les différents matériaux.
Choisir un système d’épandage adapté au terrain
La mise en œuvre du système d’épandage relatif à l’assainissement non collectif est encadrée par le DTU 64.1.
Cette norme établit les règles de l’art régissant les différents systèmes d’épandage qu’elle autorise, ainsi que les matériaux à mettre en œuvre.
L’étude de faisabilité détermine si le sol dispose d’une vitesse de drainage suffisante pour permettre l’installation d’un système d’épandage.
Si c’est le cas, il faut encore disposer de la surface requise pour mettre en place le réseau de conduites de drainage enfouies au sol.
Si le sol est peu perméable, argileux ou rocheux, par exemple, la solution est de mettre en place un filtre à sable pour assurer le drainage.
En cas de présence d’une nappe phréatique, l’épandage n’est pas envisageable mais il est possible d’avoir recours à un tertre d’assainissement.
Surélevé par rapport au sol, aussi appelé filtre à sable vertical, le tertre d’assainissement ressemble à un massif. Les eaux usées passent par une pompe de relevage pour être ensuite distribuées et drainées via des tuyaux d’épandage.
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